Création d’une Chaire d’excellence en recherche du Canada

Québec, le 5 juillet 2016 – Le recteur de l’Université Laval, Denis Brière, et la ministre des Sciences du Canada, l’honorable Kirsty Duncan, ont annoncé aujourd’hui la création de la Chaire d’excellence en recherche du Canada (CERC) sur l’axe microbiome-endocannabinoïdome dans la santé métabolique. Elle est la première chaire au monde à se consacrer à l’étude du microbiote intestinal, notamment à ses altérations, à son influence sur l’inflammation liée à l’obésité et à son lien avec l’apparition du diabète de type 2 et des maladies cardiométaboliques.

De gauche à droite: le doyen de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, monsieur Jean-Claude Dufour, le doyen de la Faculté de médecine, Dr Rénald Bergeron, le président des Instituts de recherche en santé du Canada, monsieur Alain Beaudet, le ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, l’honorable Jean-Yves Duclos, le titulaire de la Chaire d’excellence en recherche du Canada sur l’axe microbiome-endocannabinoïdome dans la santé métabolique, monsieur Vicenzo Di Marzo, la ministre des Sciences, l’honorable Kirsty Duncan, le recteur de l’Université Laval, monsieur Denis Brière ainsi que le vice-recteur à la recherche et à la création, monsieur Edwin Bourget. Photo: Marc Robitaille

Dirigée par le professeur italien Vincenzo Di Marzo, reconnu à l’échelle mondiale comme une sommité dans le domaine de la pharmacologie des endocannabinoïdes, cette chaire unique au monde repoussera les limites de la recherche sur l’obésité en intégrant l’étude du microbiome – dorénavant reconnu comme le deuxième cerveau humain – aux approches conventionnelles dans le but d’élucider les mécanismes modulant la santé métabolique en réponse à l’alimentation. Ainsi, la chaire contribuera à générer de nouvelles approches thérapeutiques et à concevoir des stratégies nutritionnelles et médicales novatrices pour maintenir la santé et prévenir les complications métaboliques de l’obésité, une maladie multifactorielle considérée comme l’un des plus importants enjeux sociétaux du 21e siècle.

Pour réaliser ses travaux de recherche, Vincenzo Di Marzo étudiera le fonctionnement du système complet de la flore intestinale. Il s’agit d’un système exogène, composé de micro-organismes, qui fonctionne en symbiose avec l’organisme humain. Hébergés dans le tractus gastro-intestinal, ces micro-organismes jouent un rôle majeur dans différentes fonctions du corps, dont le méta

bolisme et l’immunité. La composition du microbiote intestinal dépend de l’alimentation. C’est pourquoi il est important d’étudier la façon dont le régime alimentaire modifie sa structure et ses fonctions pour comprendre son effet sur la santé cardiométabolique.

« On en sait déjà beaucoup sur le microbiote intestinal, commente le professeur Di Marzo. Il se compose essentiellement de bactéries, de virus et de levures, certains ayant des effets bénéfiques sur l’organisme et d’autres moins. On sait aussi qu’une modification de la composition relative du microbiote intestinal se répercute sur les fonctions physiologiques. En effet, une telle modification est étroitement liée à certains troubles intestinaux, notamment la maladie inflammatoire chronique de l’intestin, à l’obésité, à des troubles métaboliques et cardiovasculaires et même au cancer. J’espère éclaircir cette question. Je souhaite étudier les interactions du microbiote avec le corps humain au niveau moléculaire. L’intestin joue un rôle essentiel dans de nombreuses fonctions biologiques, notamment le métabolisme et le système immunitaire. Il est constitué de bonnes et de mauvaises bactéries, généralement bien équilibrées. Or, lorsque cet équilibre est rompu, il survient ce qu’on appelle une « dysbiose », qui perturbe l’organisme ».